Cimetière

Publication légale concernant le cimetière

Nouvelle procédure de reprise de concessions en état d'abandon
au cimetière de Villegailhenc


Un état des lieux a été effectué récemment dans le Cimetière Communal. Il a été constaté qu'un nombre important de concessions n'étaient plus entretenues par les familles. Pour des raisons tenant au bon ordre et à la décence du cimetière, il s'avère nécessaire d'engager une procédure pour remédier à cette situation, conformément aux articles L.2223-17 et L.2223-18 du Code Général des Collectivités Territoriales. La liste des concessions visées par cette procédure est tenue à l'entrée du cimetière et à l'entrée de la mairie. Le premier constat d'état d'abandon aura lieu le 10 octobre 2023 au cimetière de Villegailhenc en présence de Michel PROUST, Maire de la commune et de Danielle MOURET, adjoint délégué au cimetière. Le Maire invite les héritiers du concessionnaire ou les personnes chargées de l'entretien à assister au dit constat ou à s'y faire représenter par un mandataire dûment autorisé.

  • chapelle

Autrefois, le cimetière était attenant à « l’église vielle »,dans l’enceinte fortifiée du « vieux Villegailhenc ».Suite à une ordonnance du Roy du 16 mai 1770,qui disait « qu’il fallait supprimer de l’enceinte des lieux, les cimetières ».L’on décida donc, d’en construire un neuf, au sud du village. La chapelle, ainsi que le cimetière ont donc été construits en l’an 1782-1783.
En voici son historique :
--1778 : Le 1° Consul-maire est A. ARNAUD ; DARDE et FABRE sont Consuls.Jean Auguste CHASTENET et PUYSEGUR, évêques, viennent visiter le lieu et
approuver le terrain du nouveau cimetière dans les champs des héritiers CABROL,prêtre de Villedubert.
--1779 : Le terrain est acheté pour 120 livres par A.ARNAUD, 1° Consul-maire ; BRUNAC et FABRE Consuls ; MONTAUDRY est curé.
C’est MAGNET de Villegly, qui se charge des ouvrages pour 1316 livres.
--1783 : Le 13 avril, le cimetière neuf fut béni. Dans les notes de l’abbé MONTAUDRY, curé du lieu, on lit :« L’an 1783,et le 13ème jour d’avril, ont été bénis par nous, curé de la présente paroisse ,le nouveau cimetière du bourg et « l’HANGAR » qui fait partie du cimetière . Nous avons fait cette cérémonie accompagnés de M. ALGANS, chapelain de Conques, de M.PATAU, diacre et de M.BERNEDE, acolyte.Les sieurs DARDE, consul-maire, VERDALE, consul, et Pierre LOUIS, ont été Présents à ladite cérémonie, et presque tous les paroissiens y ont assisté. En foi de quoi, nous nous sommes signés avec les susdits ».
Mr GRASSY, Consul de Villegailhenc,fut le premier à être enterré au nouveau cimetière le 17 avril 1783.
La dernière sépulture au « cimetière vieux » date du 05 avril 1783 ( François EGOBAQUE 6 ans, famille BAYSSETTE).
Par la suite, à plusieurs reprises les comptes-rendus des différents conseils Municipaux font état de discussions et décisions à son sujet.
--1855 : Lapeyre Antoine, maire .Le nouveau cimetière s’avérant trop petit, par suite de négligence, il est décidé de l’agrandir.
--1865 : MONTAGNE, maire, Barthélémy ADROIT, conseiller. Propose à la commune, d’acheter un terrain pour l’agrandir. Il construira la clôture à ses frais, à condition qu’il lui soit concédé 40 m² de terrain pour la sépulture de sa famille.
--1871 : Son agrandissement est décidé le 08 novembre. Tarif de la concession :10 f . le m²
--1873 : ADROIT, maire. François HAUBIN fait les travaux d’agrandissement pour 553F40.
--1966 : Jean BERGE, maire ; Deuxième agrandissement depuis sa création après achat d’une partie de sa vigne à Anna BONNAFOUS.
--1981 : Françis PLANEL, maire. Nouvel agrandissement.
Dans sa physionomie actuelle, le cimetière présente 3 entrées principales, et au sud, une bâtisse servant jusqu’ à nos jours de remise .
Le pompeux corbillard (que l’on tirait alors par un rutilant cheval bien étrillé, avec des sabots passés à « l’huile de cade » pour les enterrements ) était stocké là, ainsi que du matériel municipal.
Ce « hangar »,comme on l’avait nommé à l’époque de sa construction en 1783, a subi les attaques du temps qui passe ; ainsi, son mur, à l’aplomb du ruisseau, se lézardant et s’affaissant, avait fait l’objet en son temps, d’un renforcement à l’aide d’un tendeur, ce qui avait évité son effondrement (les anciens s’en souviendront) ; de-même, les façades et les murs avaient subi un ravalement à l’ancienne, ainsi qu’une rénovation de son portail.
L’intérieur de la bâtisse témoigne de l’existence d’un passé assez éloigné mais relativement précis.
Un autel en très mauvais état préside au fond de la pièce unique ; il laisse supposer que des messes ou bénédictions y ont été dites ; de-même, une pierre tombale à même le sol évoque une inhumation en ce lieu avec les inscriptions suivantes :
« Ici repose en attendant sa résurrection PAUL JALABERT, curé depuis 35 ans décédé à Villegailhenc le 13 janvier 1874 ».

Une rénovation de qualité :
La municipalité ,en partenariat avec le CIAS de Carcassonne Agglo, a effectué sa restauration, afin de conserver le patrimoine communal en état, considérant qu’il s’agit là aussi, d’un devoir de mémoire, et un legs laissé par nos anciens.
Les matériaux nécessaires pour la réalisation de ces travaux ont été financés par la commune pour un montant de 4200€ et la main d’œuvre financée par le CIAS dans le cadre des chantiers d’insertion.
Ces travaux réalisés par le groupe sont de très grande qualité comme chacun aura la possibilité de le constater en allant visiter le lieu.
Dans un deuxième temps, les employés municipaux ont embelli les abords de la chapelle à l’intérieur du cimetière.
Outre cette valorisation évidente de notre patrimoine, la chapelle (le HANGARD autrefois) pourra en outre servir les jours de pluie ou de mauvais temps à abriter les familles recevant les condoléances lors des obsèques.
texte: André Velasco

Vous pourrez à partir de ce site consulter les horaires d'ouverture des cimetières, les tarifs des concessions ainsi que le règlement mais également rechercher un défunt et consulter les affichages municipaux liés aux cimetières. 

1er novembre

1er novembre, fête de tous les saints ou jour des morts
Quel rapport avons-nous avec la mort? 
Nous savons tous qu'elle est inéluctable alors, faut-il en rire ou en pleurer?
 Hier soir, avec Halloween, beaucoup on choisit d'en rire et de faire la fête.
Aujourd'hui, c'est le recueillement qui l'emporte.

J'ai eu envie de partager avec vous cette belle histoire qui se déroule à Villegailhenc, j'espère qu'elle vous plaira:

"Se donnant une mission positive le mort peut rassurer, réconforter les vivants et même les conseiller dans des moments difficiles :
- A Villegailhenc, un paysan, Esperou, avait un fils, âgé d’environ vingt ans, beau garçon que son père et sa mère adoraient. A son lit de mort, il dit à son père qu'il viendrait le voir, et qu’il ne se désolât pas. Quand il rendit le dernier soupir, une pendule à caisse, arrêtée depuis longtemps, se mit tout à coup à marcher, et la batterie de cuisine s’agita violemment comme sous l’influence d’un fort coup de vent. Presque au même instant, il apparut à son grand-père qui labourait sur la commune de Villalier.
Quelque temps après, en plein été, vers minuit, Espérou, ne pouvant dormir, quitta son lit pour aller travailler à son jardin potager situé à un quart d’heure du village. Une fois sur la route, il aperçut un homme qui semblait attendre quelqu’un. Comme il était encore dans la force de l’âge et très vigoureux, il ne se préoccupa pas beaucoup. Mais sa surprise et son émotion furent au comble, quand, arrivé près de cet homme, il reconnut en lui son fils, il était habillé exactement comme quand on l’avait mis en bière, c’est-à-dire qu’il portait ses plus beaux habits et qu’il lui manquait les brodequins qu’on n’avait pu lui mettre, à cause de l’enflure de ses pieds. « Bonjour, papa, lui dit-il ; tu vas au jardin, je t’y accompagne. »
Et il le suivit, pendant qu’il travaillait, le félicitant sur la façon dont il entretenait son jardin. Espérou, toujours en proie à la plus vive émotion, ne pouvait articuler un seul mot. Enfin, fatigué, il s'assit sur un banc et invita son fils à s’asseoir à côté de lui. Mais il lui répondit qu’il ne pouvait rester davantage et qu’il devait le quitter.
Alors, il se fondit, en commençant par le haut et par le bas, et disparut complètement".

Extrait de "Figures de la sorcellerie languedocienne" de Jean Pierre Pinès reprenant un texte de V. Tounier, 1900 pp 375-376


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